vendredi 19 juin 2015

Olga de Amaral, artiste plasticienne textile de la " nouvelle tapisserie"

Dans la série des grandes artistes contemporaines textiles, présentation de Dame Olga de Amaral. C'est aussi la série " on en apprend tous les jours" proposée par Brigitte Bourdon.
Franchement, étonnant de découvrir toutes ces artistes qui travaillent depuis des années autour de la couture sur des mégas formats.
Tu fais bien Brigitte d'ouvrir nos œillères, enfin du moins les miennes.
Alors cette Olga ?
Elle a 83 ans, elle est née en Colombie.Elle a d’abord étudié l’architecture au CollegioMayor de Cundinamarca, puis l’art de la fibre à la Cranbrook Academy of Art dans le Michigan aux Etats-Unis, d’où elle sortira enthousiaste et déterminée à poursuivre la voie du tissage, devenue pour elle « une raison d’être, une vision du monde, un mode de vie ».De retour dans son pays natal, elle va s’intéresser à l’artisanat, aux techniques et aux traditions du tissage colombien qui seront pour elle, tout au long de son œuvre, une source inépuisable de création. Elle se passionne par la découverte des vêtements blancs et noirs des Indiens arahuacos ou de la gamme variée des paniers en fibre végétale des Indiens de l’Amazonie.
elle décide de fabriquer ses propres fils dont certains atteindront l’épaisseur du poignet !

L’œuvre, tenture imposante de fibres épaisses et voluptueuses se détachant du mur, devient mur de Murs tissés » dont chacun pouvait mesurer jusqu’à 5, 50 mètres de haut sur 3, 50 mètres de large et peser cent kilos. Elle est  reconnue comme une pionnière de la « Nouvelle Tapisserie » au même titre que Magdalena Abakanowicz en Pologne, Jagoda Buic en Yougoslavie ou Josep Grau Garriga en Catalogne.


Au milieu des années 70, Olga de Amaral retrouve un langage plus intime. Elle est alors à Paris, loin de son atelier de Bogota, et elle va retourner au petit format.
C’est l’époque aussi où elle découvre l’or qui devient son empreinte et sa marque de reconnaissance. elle utilise également des fibres comme le luffa, le gaïac (plantes diverses) et entrelace des bandes pré-tissées préalablement enduites de plâtre, de gesso, de pigments puis peintes d’or et d’argent. Ce qu’elle donne à voir, là, et qu’elle sublime en pleine lumière, ce sont les richesses enfouies de l’Amérique du sud, son histoire, ses légendes et ses fantasmes. Comme dans  « Alquimia XIX » en 1984.

En 2009, elle présente ses « Nudos », une nouvelle voie d’expression dans son parcours. Chaque immense nœud est composé de 5000 fils de 10 mètres de long, enduits de gesso puis peints à l’or. La pâte terreuse qui les recouvre et la subtilité de l’or qui éclabousse de lumière représente la symbiose du matériel et du spirituel. C’est ainsi qu’elle les définit comme « des brillantes odes à l’humanité et à l’infini ». Comme si la boucle était bouclée.
elle vit et travaille dorénavant à Bogota en Colombie

http://www.textile-art-revue.fr/artistes/artistes-ayant-fait-lobjet-dun-article-important-dans-nos-revues/olga-de-amaral/

 http://www.olgadeamaral.com/
 http://en.wikipedia.org/wiki/Olga_de_Amaral

 

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